Trois questions à Nathalie Appéré, présidente de l’Anah
Le 30 septembre, Nathalie Appéré a présidé son deuxième Conseil d'administration de l'Anah. À cette occasion, elle fait le point sur les mesures adoptées par le CA et fait part de sa volonté d'assurer une présidence résolument tournée vers les territoires.
Le 30 septembre, vous avez présidé votre deuxième Conseil d’administration, quelles sont ses principales décisions ?
J’ai informé les administrateurs du projet d’évolution du programme Habiter Mieux. Ce programme fonctionne très bien et se poursuivra en 2016 avec l'objectif de rénover 50 000 logements. Seul le mode de calcul de la prime évolue pour les propriétaires occupants. La prime devient en effet proportionnelle au montant des travaux subventionnables. Le Conseil d’administration a par ailleurs adopté le principe d’une prime de 1 000 euros versée aux propriétaires bailleurs qui font le choix de l’intermédiation locative. C’est une manière d’encourager l’offre de logements dans le parc privé pour des personnes en grande difficulté, notamment des personnes réfugiées, ayant obtenu l’asile.
Plus généralement, comment concevez-vous votre rôle de présidente ?
Ma feuille de route, qui s’appuiera sur le Contrat d’objectifs et de performance de l’Agence (Cop), sera fixée par la ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, dans la continuité de celle qui avait été donnée à Claude Dilain. C’est pour moi une vive émotion de lui succéder. Comme lui, je suis avant tout une élue locale, et ce depuis 14 ans : adjointe au maire, première adjointe, et depuis mars 2014, maire de Rennes. Ce territoire est reconnu pour sa politique du logement, notamment en matière de rénovation de l’habitat privé. Ma nomination s’inscrit dans le prolongement de mes engagements quotidiens. Durant mes premiers mois de mandat, j’ai constaté à travers les questionnements, y compris des médias, sur la présidence de l’Anah, l’intérêt qui lui est porté. L’Agence est en effet à la croisée de différents enjeux forts. Ses défis sont connus. Ils concernent la transition énergétique, avec la rénovation thermique, mais aussi la relance économique et la cohésion sociale. Je suis convaincue que c’est dans les territoires que se construisent et s’inventent les partenariats nécessaires pour mener ces actions.
Comment souhaitez-vous travailler avec les collectivités locales ?
Je suis particulièrement attachée à ce que l’Anah soit un acteur ancré dans les territoires, en lien avec les élus locaux. Je mesure leurs attentes concrètes. Je souhaite travailler avec les collectivités territoriales dans un esprit d’écoute, d’expertise, d’innovation et d’anticipation. Les collectivités prennent de plus en plus conscience que les enjeux de requalification du parc privé sont au cœur de l’équilibre de leurs territoires, sur le plan social, économique et environnemental. L’intervention de l’Agence, par son action sur l’habitat privé dégradé, leur apporte des solutions. Il nous faut être volontaires et défricheurs.