Relais Habitat : un syndic au chevet des copropriétés en difficulté
Depuis 2009, le syndic de redressement Relais Habitat s’implique directement dans la gestion de copropriétés en difficulté en Seine-Saint-Denis (93).
En ce début d’après-midi, Nadia Zaïd, chargée de mission pour Relais Habitat, visite un immeuble de la rue Langlier Renaud à Saint-Denis (93). "Quand nous avons repris la gestion de cette copropriété, la moitié des appartements appartenait à des copropriétaires indélicats, marchands de sommeil, la cage d’escalier était complètement dégradée, les habitants jetaient leurs ordures par les fenêtres, ce qui attirait les rats dans la cour, et l’immeuble était frappé d’un arrêté d’insalubrité depuis 1999, non suivi d’effets".
Un des rares copropriétaires bailleurs qui continuait à payer ses charges, se souvient : "Pendant plus de 20 ans, le précédent syndic n’a fait aucun travaux : tout était sale, squatté… Depuis l’arrivée du syndic de redressement, les choses ont bougé, des travaux de réhabilitation ont enfin été faits. J’ai même décidé de venir m’y installer !" Une grande satisfaction pour Relais Habitat qui gère neuf copropriétés en difficulté.
Faire ensemble la feuille de route
Ce syndic pas comme les autres, qui a vu le jour en 2009, est spécialisé dans l’accompagnement des copropriétés confrontées à des situations de désordres comptables, de dégradations voire d’insalubrité et de péril. "Lorsque nous en reprenons la gestion, les caisses sont souvent vides. Nous menons d’abord un audit d’urgence, pour identifier les actions prioritaires à mener. Nous effectuons un diagnostic complet en visitant chaque appartement pour lister les dysfonctionnements, tant dans les parties privatives que collectives. Ensuite, nous établissons un plan de redressement, sous forme de feuille de route soumise au vote de l’assemblée générale", explique Frédérique Trouvé, directrice de Relais Habitat.
Remettre les copropriétaires dans l’action
"Certains copropriétaires n’ont pas conscience des responsabilités qui leur incombent. Les autres sont des bailleurs qui n’habitent pas l’immeuble. Et quand les propriétaires sont introuvables ou que les biens sont en déshérence, les squatteurs en profitent pour s’installer…" Des situations complexes et pourtant fréquentes, que ce syndic redresse grâce à un travail de fond. "Nous tentons de remobiliser les copropriétaires, tout en menant aussi des actions de sensibilisation auprès des locataires sur les règles d’hygiène, de vivre ensemble. En parallèle, nous faisons des rappels d’obligation, proposons des échelonnements de règlements et signalons les marchands de sommeil aux services d’hygiène et au procureur de la République, en accompagnant les habitants pour qu’ils soient relogés." Un travail de longue haleine, au plus près des habitants, qui porte ses fruits.