Largentière : les locaux commerciaux à la loupe

Photo Val de Ligne

Lauréate de l’AMI centres-bourgs, la commune de Largentière a vu ses commerces disparaître. Pour analyser la situation et agir, un observatoire des locaux commerciaux a été mis en place à l’initiative de l’intercommunalité et avec l’aide de la chambre de commerce et d’industrie.

 

Petite ville ardéchoise de caractère, Largentière doit son nom à la mine de plomb argentifère voisine. L’arrêt de son exploitation en 1982 porte un coup d’arrêt au dynamisme socio-économique de la commune, qui perd plus d’un tiers de ses habitants en une trentaine d’années. Elle voit son parc de logements se dégrader et ses commerces disparaître, malgré son statut de sous-préfecture.

Agir sur tous les volets

Lorsque l’AMI centres-bourgs est lancé, plusieurs élus du Val de Ligne voient l’opportunité pour Largentière. Lauréate du programme fin 2014, la ville affine son projet. Selon Églantine Simonet, coordinatrice du projet de revitalisation à la communauté de communes du Val de Ligne, "l’idée était d’activer progressivement l’ensemble des leviers, parce que tout est interdépendant : il faut renforcer à la fois l’attractivité du territoire et celle du centre-bourg." Tandis que l’Opah-CB1 est menée par l’intercommunalité à partir de 2017 pour rénover l’habitat de façon prioritaire sur le centre-bourg de Largentière, la mairie conduit des travaux d’aménagement urbain et de valorisation du patrimoine historique. "Mais il nous manquait encore un moyen d’agir sur le volet commerce et artisanat", se souvient Églantine Simonet : "C’est pourquoi l’intercommunalité s’est associée à la CCI2 et à la CMA3 et plus spécifiquement à un projet expérimental : un observatoire des locaux commerciaux."

Un observatoire pour connaître le tissu commercial

L’objectif de cet observatoire, créé en 2017 ? Permettre une connaissance très fine du tissu commercial pour guider la stratégie de revitalisation. Alimentée par la CCI et la mairie, la base de données recense bientôt l’intégralité des 142 locaux commerciaux du périmètre d’intervention. Très exhaustive, elle permet de distinguer et de géolocaliser les commerces en activité ou vacants, et intègre les adresses, l’historique, les données financières ou encore l’état des locaux – illustré par des photographies prises sur place. "C’est un outil d’aide à la décision pour lutter contre la vacance. Il permet de repérer les secteurs à fort potentiel de revitalisation, de renseigner les porteurs de projets d’activité et de conseiller les propriétaires", se félicite Églantine Simonet. Prochaine étape : la création d’une charte d’utilisation pour permettre à tous les acteurs de partager l’outil.

1. Opération programmée d’amélioration de l’habitat centres-bourgs
2. Chambre de commerce et d’industrie
3. Chambre de Métiers et de l’Artisanat