Gite du Vélane : plus de sérénité pour les femmes hébergées

Photo Gilles Lefrancq

À Toulouse, le centre d’hébergement de Vélane a bénéficié du programme d’aide à l’humanisation de l’Anah. Un projet qui permet un accueil digne, propice à l’autonomie et à la sérénité.

 

Partir du besoin des femmes hébergées

Situé au cœur de Toulouse, le "gite de Vélane", qui accueille des femmes de la rue, devenait vétuste. Un projet de rénovation globale s’est alors progressivement mis en place en 2012. Des groupes de travail avec les femmes hébergées ont été animés, pour partir de leur besoin. Après 4 ans d’études, durant lesquelles Soliha est intervenu en tant qu’assistant à maîtrise d’ouvrage, la procédure a abouti à d’importants travaux.
"Le défi était grand car il était nécessaire de bien comprendre le projet, qui était avant tout social, avec un volet accessibilité et un autre pour la performance énergétique" résume Anne Barreda, directrice de l’association Cité Caritas.

Encourager l’autonomie et permettre l’autoévaluation

Le besoin des femmes hébergées ? Avant tout, ne pas perdre en autonomie. Le projet a alors misé sur la participation de chacune aux repas, avec l’aménagement d’une cuisine participative. Selon Marie Lebaron, responsable du gite : "tout en favorisant les échanges interculturels, la cuisine permet de maintenir les gestes de la vie quotidienne, et pour certaines, de les apprendre."
Dans le projet social également : la création de quatre studios. Pensés comme des tremplins vers le logement autonome, ils donnent la possibilité aux femmes de s’essayer en appartement. "Certaines sont prêtes pour le logement social tandis que d’autres se rendent compte qu’elles ne sont pas assez autonomes et seront orientées plutôt vers une maison relais" explique Samuel Guiboux, animateur socioéducatif.

Traiter tous les aspects de l’humanisation

En plus de la création des studios et de la cuisine participative, les travaux ont porté sur :

  • La réhabilitation de l’espace de restauration et des pièces de vie communes
  • L’accessibilité des locaux : rénovation d’un ascenseur permettant d’accueillir un fauteuil, aménagement d’une entrée dédiée, amélioration de l’éclairage, mise en accessibilité de deux des studios
  • La maîtrise des dépenses d’énergie : isolation de la toiture, amélioration du système de chaudière et changement de toutes les menuiseries

Le montant des travaux s’est élevé à 558 000€, avec un budget important pour le volet énergétique, l’immeuble étant classé bâtiment de France. Le gite a bénéficié de 342 000€ de subvention par l’Anah et de 140 000€ par la Fondation Bettencourt Schueller.
"Le lieu fait évoluer la représentation que l’on se fait d’un foyer". Une réussite pour Anne Barreda, qui exprime un seul regret : "tous les objectifs n’ont pas été atteints d’un point de vue accessibilité et le besoin est énorme". Le prochain défi : favoriser encore plus l’accessibilité, notamment celle des sanitaires.