À Nîmes, l’Anah soutient la rénovation du quartier Pissevin

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Au cœur du quartier Pissevin à Nîmes (30), la galerie Wagner et les tours voisines nécessitent des travaux de rénovation. Un plan de sauvegarde de 18 millions d’euros a été lancé engageant l’Anah, la ville de Nîmes, Nîmes Métropole, le département et l’État.

À l’ouest de Nîmes, le quartier Pissevin s’apprête à connaître d’ambitieux travaux de réhabilitation. Signé le 26 juin dernier par la ville de Nîmes, Nîmes Métropole, le département, l’État et l’Anah, un plan de sauvegarde concerne un ensemble de huit copropriétés autour de la galerie Richard Wagner. L’objectif ? "Requalifier l’habitat et consolider les copropriétés en difficulté, explique Florence Bouchut, chef du service Urbanisme et Habitat et la DDT/M* du Gard. La galerie sera démolie, et les quatre tours voisines réhabilitées". Un chantier important, comme en témoignent les financements accordés. "Au total, le projet coûtera 18 millions d’euros, dont 8 millions d’aides de l’Anah pour la réhabilitation des logements et l’aide à la gestion des copropriétés", détaille Sébastien Wagner, chargé de mission  copropriétés au service des études de l’Anah.

Reconnecter le quartier

À l’origine de ce plan de sauvegarde, un constat : "Il s’agit d’un quartier très enclavé, souffrant de difficultés sociales et économiques. La précarité et le chômage sont importants", énumère Florence Bouchut. La situation a conduit l’inscription de Pissevin-Valdegour dans le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Une vaste opération, qui étudie les moyens de réhabiliter des quartiers défavorisés. "Ici, l’idée est de reconnecter ce quartier très peuplé avec le centre-ville et un territoire qui dispose de nombreux atouts", ajoute t-elle.

Cinq ans de travaux

Sous l’impulsion de la DDT et de la collectivité, une commission locale a analysé la situation et élaboré le plan de sauvegarde en un an à peine. Prochaine étape : assainir le fonctionnement des copropriétés, en accompagnant les propriétaires endettés, les syndics, les conseils syndicaux. "Il faut que tout le monde ait le sentiment d’appartenir au même bateau, résume Florence Bouchut. Les travaux pour détruire la galerie, réhabiliter les tours puis réimplanter les commerces commenceront ensuite et s’étaleront de 2019 à 2024". La priorité immédiate ? La mise à niveau de la sécurité incendie dans les tours. "L’avancement du projet sera contrôlé tous les ans par une commission. La ville de Nîmes va également missionner un coordinateur pour assurer le suivi", conclut Sébastien Wagner. Fin du chantier prévue pour 2024.


* Direction départementale des territoires et/ou de la mer