Maîtrise d’ouvrage d’insertion : association réussie à Langres avec Habitat et Humanisme

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À Langres, la direction départementale des territoires de la Haute-Marne a déployé la maîtrise d’ouvrage d’insertion pour accompagner un projet de maison d’accueil dans les bâtiments d’une communauté de religieuses. Une opération atypique, en association avec Habitat et Humanisme.

Répondre à des besoins spécifiques

En 2009, une communauté de religieuses amorce une réflexion sur le devenir de ses bâtiments, progressivement inoccupés. Un projet de maison d’accueil pour mères célibataires est envisagé et une association (Parent’aise) créée en 2011. Mais la complexité des financements rend la concrétisation difficile. Les religieuses se tournent alors vers Habitat et Humanisme qui devient propriétaire et maître d’ouvrage direct. L’association conduit une étude sur les typologies de personnes pouvant être accueillis, puis rencontre Laura Beck, adjointe au chef de service Habitat et Construction à la direction départementale des territoires(DDT) de Haute-Marne. "Ensemble, nous avons évalué leurs besoins, comparé la volonté initiale et la faisabilité. Les financements spécifiques de la MOI, plus conséquents que pour les propriétaires bailleurs classiques, se sont alors révélés attractifs."

La MOI, la bonne équation

La maîtrise d’ouvrage d'insertion (MOI) est un dispositif qui permet de produire du logement locatif de qualité très social et sur le temps long. Des organismes associatifs agréés comme Habitat et Humanisme accompagnent des projets immobiliers à caractère social tant sur le plan technique que financier, sous la supervision des pouvoirs publics, ici représentés par Laura Beck.

Les travaux ont porté sur 9 logements, dans un secteur protégé. "C’était une rénovation assez lourde, dans le centre historique de Langres, une ville patrimoniale, témoigne Laura Beck. L’intérêt architectural des bâtiments imposait une intervention sur mesure. Et face à un niveau de dégradation élevé, la toiture a fait l’objet d’une réfection complète afin d’assurer la pérennité des travaux." Travaux qui ont donc pris du temps, spécificité des bâtiments oblige. Achevés mi-2019, les logements ont été mis en location en 2020. Habitat et Humanisme a dès lors concerté avec les acteurs locaux pour loger des populations fragiles, souvent en décrochage social.

Solution parfaite pour territoire détendu

"Si la MOI est parfois perçue comme un dispositif complexe, elle peut être la bonne équation pour répondre à des besoins très spécifiques. Sur notre territoire détendu, c’est une solution parfaite, à mi-chemin entre centre d’hébergement et habitat individuel autonome." Une solution qui a rencontré un succès certain et a séduit sur ce territoire détendu. Elle a suscité la mise en place d’une autre opération, dans la commune voisine de Chaumont. "La rénovation et moins lourde qu’à Langres, avec moins de logements (3 contre 9 à Langres) mais la volonté reste la même : offrir un toit à un public fragile. La MOI nous est apparue comme la meilleure solution, sur la base d’une première expérience réussie."

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